On en parle de mon rêve ?
Vous voyez le petit compteur en bas à gauche de l'image ? 220 jours... Dans 220 jours ce sont les 20 kilomètres de Paris. Je rêve de les courir depuis plusieurs années. Si certains se souviennent, je m'y suis inscrite il y a trois ans, me suis préparée seule, mal, me suis blessée, ai enchaîné les blessures et pfffuuuiiiiittttt adieu le rêve...
Et depuis cet enchaînement de blessures qui a commencé il y a trois ans, je n'ai jamais vraiment recouru. Et en janvier 2020, ça a commencé à me (re)trotter dans la tête. Et j'y pensais, pensais pensais... J'en ai parlé à JC. Qui n'aime pas la course à pieds et m'a dit ne pas maîtriser le processus de préparation d'une telle distance...
Et j'ai rencontré Philippe le premier février. Et il m'a intégrée à son équipe. Et je lui ai parlé de mon rêve...inaccessible. Il m'a dit que non, ce n'est pas inaccessible. Que lui peut m'y amener... Il a posé ses conditions : que je me soigne correctement, quand je lui ai parlé de mon mal récurrent au genou, et que je m'affine... sérieusement.
Une fois soignée, une fois amincie (lui disait 10 kilos, le chirurgien a été plus radical) il m'a dit que oui, je pourrai les courir ces 20 kilomètres.
Avec une préparation adaptée, en écoutant ce qu'il dit, ce qui signifie savoir intégrer la récupération, sans me précipiter en force (il a vite compris ma façon de procéder). Ça veut dire aussi travailler le renforcement musculaire pour allonger et affiner les muscles, ça veut dire tout reprendre à la base avant de courir. Ca veut dire faire des milliers de montées d'escaliers, des milliers de gammes, des milliers d'abdos spécifiques, des milliers de talons-fesses, des milliers de petits pas, de la proprioception, avant même de commencer à trottiner.
Il m'a dit qu'il se donnait quelques semaines pour voir si j'étais aussi motivée que je le dis, et me confirmer si oui ou non lui et moi franchirions ensemble cette putain de ligne d'arrivée de mon putain de rêve.
Et depuis le premier février, j'en ai aligné des montées d'escaliers, des gammes, des extensions, des abdos, des exercices de proprioception. Tôt le matin, sous la pluie, dans le froid, sans râler. Euh si... en râlant et en l'insultant même... ce qui lui a montré ma détermination et l'a beaucoup amusé;-)). Une insulte égale une série de marches ou d'abdos en plus, et le pire c'est que je le fais;-)
Alors hier, quand je l'ai appelé pour lui dire qu'après l'opération du 16 mars, à partir du 13 avril, juste après le week-end de Pâques, selon le chirurgien je serai apte à reprendre la course en toute prudence, il m'a dit banco, on s'inscrit.
J'en ai pleuré de joie. Il m'a dit aussi que je vais en baver comme jamais, que ce que nous avons fait jusqu'ici n'était qu'un échauffement minime de reprise...
Et vous me connaissez, j'ai adoré qu'il me dise ça. Donc voilà, nous sommes inscrits tous les deux. Je vous raconterai les entraînements, les fractionnés, les gammes encore et encore etc etc...
Mais si ça va vous passionner je n'en doute pas un millième de seconde ;-)))))
Ensuite, je ne courrai plus de telles distances, je courrai pour le plaisir, la distance que j'aime vraiment, des courses de dix kilomètres, et courir une heure le dimanche matin pour le pur plaisir. Mais les 20 kilomètres de Paris, c'est mon rêve, et puis c'est tout.
Voilà c'est dit, c'est posé, c'est officiel...
Sinon, qu'est-ce que j'ai mangé aujourd'hui ? Ce matin, rien, juste bu un café. Je suis allée chez le coiffeur en fin de matinée, et en rentrant, suis passée chez le primeur.
J'avais terriblement envie d'un avocat, alors que je n'en mange pratiquement jamais. Pour le déjeuner (tardif du coup), je me suis fais tout simplement des toasts à l'avocat.
J'ai écrasé l'avocat avec jus de citron, sel, poivre, en ai tartiné les toasts passés au grille pain, ajouté du jambon blanc et des oeufs mi durs-mi mollets.
Je me suis régalée !
J'ai passé ensuite plus d'une heure à cuisiner les légumes, et faire une compote de pommes à la vanille. Et rôtir un poulet. De quoi manger jusqu'à vendredi midi. Et ensuite nous partons pour le week-end à Charleville.
A 18h30 j'ai accompagné Chéri chez le gastro-entérologue, qui devait dire ce qu'a donné la biopsie du polype de forme bizarre.
Deux semaines que je me rongeais les sangs... Mais tout va bien quel bonheur !!
En fait, le pseudo polype à la forme si étrange s'est révélé être un morceau embryonnaire d'estomac... Le gastro nous a dit qu'il savait que ça existait car il l'a appris pendant ses études de médecine, mais ne l'avait jamais vu dans sa carrière, alors qu'il est à cinq ans de la retraite.
Il est très content d'avoir vu ça au moins une fois, et moi, je suis tellement soulagée que ce soit absolument sans gravité. Il nous a assuré que c'est totalement bénin et n'a aucune chance d'évoluer...
En sortant de son cabinet, j'ai explosé de rire en disant à Chéri que moi, avec mon estomac qui remonte dans l'oesophage, et le sien qui tombe dans les intestins, nous voilà bien:-)
Bon en tout cas me voilà soulagée.
Maintenant j'attends avec impatience d'être débarrassée de cette languette de ménisque qui se balade dans mon genou et me fait tellement souffrir. Ça me réveille la nuit tellement ça lance. C'est beaucoup plus douloureux quand la jambe est tendue, le chirurgien m'a dit que c'est logique. Soit, moi je crois les médecins...
Oh si vous saviez les amis, j'ai envie de danser tellement je suis heureuse de savoir pour Chéri !! Je préfère des milliards de fois que mon EBO s'aggrave plutôt que de voir Chéri risquer d'être malade. Non mais quelle cruche, voilà que je pleure en écrivant cela.
Bref...
Alors, pour le dîner, poulet rôti, brocolis, champignons et haricots verts, le tout cuit vapeur, sans gras. Et pratiquement pas de sel. Je vais essayer de manger le moins salé possible, le sel n'est pas top non plus pour pouvoir mincir.
Passez une douce soirée. Et n'oubliez pas de dire à ceux que vous aimez combien vous les aimez
PS : Bon anniversaire de mariage les z'amis, vous allez vous reconnaître. Je vous z'aime.